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CBD et neurodégénérescence : Recherche et compréhension actuelles

La neurodégénérescence est un terme générique utilisé pour décrire toute perte progressive de la fonction neuronale. Il a été démontré que le CBD est bénéfique pour plusieurs maladies neurodégénératives. Voici comment ça marche.

Article By
Justin Cooke ,

Les maladies neurodégénératives sont des maladies entraînant une déperdition de la fonction neuronale dans le cerveau et la moelle épinière.

À mesure que les neurones disparaissent, les fonctions cérébrales se dégradent, ce qui provoque des problèmes de mémoire, de concentration, d’attention, de coordination musculaire et de langage. La neurodégénérescence a de nombreuses causes, mais le principal facteur de risque est l’âge.

Avec le vieillissement de la population, l’incidence des maladies neurodégénératives est en passe de devenir un problème majeur de santé publique et les chercheurs doivent explorer de nouvelles options de traitement.

Un bon candidat  pour un tel traitement est le CBD (cannabidiol), principal composant médicinal de la plante de cannabis.

Le CBD peut-il offrir un soulagement dans le cas de troubles neurodégénératifs chroniques ? Comment est-il utilisé ? Que dit la recherche ?

  • Table des matières

Résumé : utilisation du CBD pour la neurodégénérescence

Les troubles neurodégénératifs sont caractérisés par une perte progressive de neurones dans certaines régions du système nerveux. Cette perte de cellules entraîne une dégradation de la capacité cognitive et explique la plupart des symptômes de la maladie.

Le cannabis s’est révélé prometteur en tant qu’agent protecteur dans plusieurs troubles neurodégénératifs, notamment :

  • Sclérose en plaques [2]
  • Maladie d’Alzheimer [3]
  • Lésion de la moelle épinière [4]
  • Maladie à prions (amélioration mineure) [5]
  • Maladie de Parkinson [6]

Les chercheurs ne sont pas encore d’accord sur comment le CBD et les autres cannabinoïdes sont efficaces pour ralentir la progression des troubles neurodégénératifs. L’interaction entre le CBD et le système nerveux est complexe et met en jeu de multiples processus différents et concomitants.

L’idée directrice est que le CBD favorise l’homéostasie du système nerveux ce qui revient à dire qu’il favorise l’équilibre des divers facteurs impliqués dans la fonction neurologique, entre autres l’inflammation, la transmission de la douleur, l’excitabilité nerveuse et la fonction immunitaire.

Les principaux mécanismes utilisés par le CBD contre les troubles neurodégénératifs sont les suivants :

  • Réduction ou prévention de la neuroinflammation
  • Prévention de la migration des lymphocytes T au travers de la barrière hémato-encéphalique (prévention auto-immune)
  • Agent antioxydant (réduction des dommages à l’ADN)
  • Traite les effets secondaires associés (tels que l’insomnie, la dépression, les douleurs neuropathiques)

Conseils pour tirer le meilleur parti du CBD en cas de troubles neurodégénératifs :

  1. Utiliser un extrait à spectre complet (le THC offre procure également des bienfaits pour ces affections)
  2. Ajouter des améliorations du régime alimentaire et du mode de vie à la complémentation en CBD
  3. S’il y a une cause environnementale (exposition à des métaux lourds) ayez soin de la supprimer immédiatement.
  4. Soyez constant en matière de dosage. Cela peut demander au moins 3 mois pour que des améliorations soient ressenties en cas de maladie neurodégénératives

Qu’est-ce que la neurodégénérescence ?

On regroupe sous le terme générique de trouble neurodégénératif une série de maladies non connexes qui engendrent une dégradation de la fonction neuronale.

La principale origine de cette affection se trouve dans les démences, y compris dans la maladie d’Alzheimer qui représente jusqu’à 70% des cas dans le monde, selon JPND Research.

Ces troubles sont généralement évolutifs, ils s’aggravent et la dégénérescence augmente avec le temps, sur une durée allant de quelques mois à quelques décennies. Le processus de neurodégénérescence commence généralement bien avant l’apparition des premiers symptômes.

Il a été mis en évidence ces dernières années que l’inflammation cérébrale est l’un des principaux facteurs de la neurodégénérescence [8]. Le problème, c’est que le processus inflammatoire est également nécessaire pour limiter les dommages neurologiques, ce qui pousse les chercheurs à considérer la neuroinflammation comme « l’épée à double tranchant » de la neurodégénérescence.

Lorsque les neurones du cerveau sont endommagés pour  une raison quelconque, les causes potentielles sont trop nombreuses pour être citées, les cellules immunitaires locales déclenchent le processus inflammatoire.

Au début, cela est bénéfique et même nécessaire, pour éliminer les matières toxiques. L’inflammation accélère la récupération des neurones en augmentant le flux sanguin dans la région concernée et en introduisant des cellules immunitaires défensives pour éliminer tout élément infectieux.

Le problème, c’est que dans de nombreux cas, cette inflammation devient incontrôlable et il s’ensuit une cascade d’inflammations dévastatrices et de longue durée dans le cerveau. Une inflammation excessive amène la microglie à libérer des substances toxiques dans le cerveau, ce qui finit par entraîner la mort des neurones. Ces cellules gliales sont chargées de sauvegarder les neurones [9, 10].

Le processus complet débute par une réponse inflammatoire normale pour  en arriver à un processus dévastateur de perpétuation de la dégénérescence et de perte de neurones.

Quelles sont les causes de la neurodégénérescence ?

  • Exposition à des substances toxiques de l’environnement (telles que l’exposition aux métaux lourds)
  • Carences nutritionnelles
  • AVC
  • Cancer
  • Dommages de l’oxydation

Exemples de troubles neurodégénératifs

1. Maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est la forme de neurodégénérescence la plus répandue. Elle entraîne l’accumulation de métabolites toxiques (protéines TAU ou plaque bêta-amyloïde) autour des neurones, entraînant finalement leur mort et une débilité cognitive évolutive. La maladie d’Alzheimer, comme la plupart des autres troubles neurodégénératifs, est associée à une neuroinflammation excessive [11, 12].

Le CBD offre des bienfaits pour cette maladie principalement grâce à ses effets anti-inflammatoires.

2. Maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui affecte les ganglions de la base où est fabriquée la dopamine. Il en découle une perte progressive de dopamine dans le cerveau, provoquant des tremblements musculaires, des changements d’humeur et une perte progressive des fonctions cognitives.

À l’instar de la maladie d’Alzheimer, on considère que la maladie de Parkinson repose sur des processus inflammatoires aigus dans le cerveau [11, 12].

De ce fait, le CBD procure un soulagement de cette affection par le biais de son action anti-inflammatoire et neuroprotectrice.

3. Maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) et autres maladies à prions

Les maladies à prions telles que la MCJ ne sont pas fréquentes, mais elles s’accompagnent d’effets secondaires dévastateurs au fur et à mesure que la maladie progresse. Une protéine mal repliée résistante à la protéase (PrPres) qui pénètre dans le cerveau et se réplique est à l’origine de cette maladies. La résistance à la protéase de ces protéines empêche le cerveau de les décomposer et de les éliminer. Lorsque ces protéines se répliquent et s’accumulent dans le cerveau, elles commencent à perturber son fonctionnement. Les maladies à prions sont incurables.

Bien que l’inflammation soit l’un des principaux facteurs de progression de la maladie à prions, il a été montré que le CBD n’avait que des avantages mineurs pour cette maladie et ce malgré sa résistance à la multiplication des PrPres [13].

4. Sclérose latérale amyotrophique (SLA)

La SLA est une maladie neurodégénérative provoquant une dégradation évolutive et in fine fatale des signaux contrôlant les muscles volontaires dans tout le corps.

5. La maladie de Huntington (HD)

La maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative présentant les mêmes caractéristiques que la maladie d’Alzheimer. C’est un trouble génétique associé à un dysfonctionnement du gène codant pour une protéine appelée huntingtine. Les personnes atteintes de la maladie de Huntington fabriquent des protéines huntingtine trop longues. Ces dernières se fracturent en petits morceaux et s’enchevêtrent autour des neurones, provoquant progressivement leur mort. La progression de la maladie se traduit par une inflammation généralisée dans le cerveau et la perte des fonctions cognitives au fil du temps.

Il n’y a pas de guérison de la maladie de Huntington, mais il a été démontré que le CBD offrait des bienfaits importants pour la maladie, en ralentissant sa progression et en soulageant nombre de ses symptômes les plus fréquents [14].

6. Ataxie spinocérébelleuse

L’ataxie spinocérébelleuse est une maladie neurodégénérative héréditaire évolutive qui affecte le cervelet – la partie du cerveau associée à la coordination et aux mouvements musculaires. La maladie est incurable et souvent fatale.

Le traitement se borne à rechercher le soulagement des symptômes, notamment les tremblements musculaires, la dépression et l’insomnie – troubles pour lesquels l’aide apportée par le CBD est bien connue.

7. Amyotrophie spinale

L’amyotrophie spinale est une maladie neurodégénérative rare associée à la perte de motoneurones contrôlant les muscles. Au stade final, la maladie entraîne la perte de la fonction musculaire et la destruction des muscles. Comme beaucoup d’autres maladies neurodégénératives, la maladie est causée par un dysfonctionnement dans la production d’une protéine particulière dans le cerveau. Au fil du temps, ces protéines dysfonctionnelles se multiplient et entraînent la mort des neurones. Comme pour d’autres troubles neurodégénératifs, il n’existe pas de traitement curatif.

Il n’est pas évident que le CBD présente un intérêt dans cette maladie. La majorité des effets secondaires de cette maladie se manifestent par une faiblesse musculaire, contre laquelle un effet bénéfique du CBD n’est pas présumé.

8. Sclérose en plaques (SEP)

La SEP est une maladie neurodégénérative auto-immune. Une neuroinflammation généralisée amène les cellules immunitaires à attaquer la gaine de myéline des cellules nerveuses, ce qui entraîne une perte progressive de la fonction neuronale.

Le CBD présente un intérêt considérable pour cette maladie grâce à ses effets immunomodulateurs et anti-inflammatoires, les deux éléments clés dans la progression de la SEP [15]. Le CBD peut lutter contre certains des effets indésirables les plus fréquents de la SEP, notamment la spasticité musculaire [16] et la perte de contrôle de la vessie [17].

Symptômes des maladies neurodégénératives :

  • Perte de mémoire
  • Perte de la fonction motrice
  • Sautes d’humeur
  • Faiblesse musculaire
  • Spasticité musculaire
  • Dépression
  • Anxiété
  • Insomnie
  • Fatigue
  • Vertiges
  • Déficits cognitifs
  • Manque de concentration
  • Chute de la libido

Utilisation du CBD pour les troubles neurodégénératifs

Étape 1 : trouver la meilleure huile de CBD pour troubles neurodégénératifs

Les troubles neurodégénératifs sont la combinaison de nombreux problèmes neurologiques et systémiques différents qui œuvrent ensemble à la destruction progressive de neurones.

Par conséquent, traiter ces affections ne revient pas à traiter un seul problème à la fois mais nécessite d’attaquer sur plusieurs fronts en même temps.

Les huiles de CBD et les autres produits à base de cannabis devraient donc être associés à d’autres traitements ainsi qu’à des modifications du mode de vie et de l’alimentation pour l’obtention de meilleurs résultats.

Lorsque vous recherchez les meilleures huiles pour troubles neurodégénératifs, vous devez poser deux questions :

  • Le produit au CBD est-il exempt et de façon certaine de contaminants tels que des métaux lourds ou des pesticides ?
  • La puissance de l’huile ou du produit à base de CBD correspond-elle à la dose recommandée ? Dans le cas de troubles neurodégénératifs, cela signifie généralement que l’on utilise un extrait de forte puissance.

Il est également préférable pour vous de choisir un extrait de CBD à spectre complet plutôt que des isolats si vous souhaitez tirer parti des effets neuroprotecteurs de certains des autres cannabinoïdes. Si cela n’est pas possible ou si vous avez décidé de choisir une entreprise vendant des isolats de CBD – ce n’est pas grave, cela fonctionnera aussi, ce n’est tout simplement pas la meilleure huile de CBD pour atteindre votre objectif.

Pour plus d’informations sur la recherche des meilleurs produits au CBD, consultez nos guides :

Étape 2 : évaluer le meilleur dosage de départ

La plupart des recherches sur le rôle du CBD et d’autres cannabinoïdes dans le traitement des troubles neurodégénératifs concluent à la nécessité de prendre des doses très élevées, généralement d’environ 500 mg par jour.

Bien que l’utilisation de doses aussi élevées ne soit peut-être pas absolument nécessaire, cela sous entend que le meilleur niveau d’effets de ces produits est atteint dans la partie supérieure de la plage posologique.

Par conséquent, lors des premières utilisation de CBD en tant qu’agent neuroprotecteur pour les troubles neurodégénératifs, il est bon de s’orienter vers des dosages à forte teneur en CBD.

N’omettez pas de commencer petit et d’augmenter au fil du temps jusqu’à atteindre ces doses. Chacun réagit différemment au CBD, il est donc important d’adopter une approche prudente pour trouver la bonne dose et éviter tout effet secondaire nocif.

Puissance recommandée pour les troubles neurodégénératifs : de moyenne à forte

Doses quotidiennes de CBD en fonction du poids et de la puissance (en mg)

Poids (kg) Faible résistance Force moyenne Haute résistance

45 kg

10 mg

30 mg

60 mg

57 kg

13 mg

38 mg

75 mg

68 kg

15 mg

45 mg

90 mg

80 kg

17 mg

52 mg

105 mg

90 kg

20 mg

60 mg

120 mg

100 kg

22 mg

67 mg

135 mg

114 kg

25 mg

75 mg

150 mg

Étape 3 : contrôler les effets du CBD

Les maladies neurodégénératives sont des maladies de longue durée et la plupart d’entre elles sont incurables. Le CBD peut être utilisé pour ralentir la progression de la maladie et en atténuer les effets secondaires fréquents, mais il ne guérira probablement pas la maladie.

Il est donc utile de suivre l’évolution de la maladie sur le long terme pour déterminer si la dose de CBD est efficace ou si elle doit être augmentée.

Vous pouvez le faire en notant scrupuleusement vos symptômes, sans oublier de noter la date d’apparition de chacun d’eux.

Au fil du temps, vous pourrez revenir sur vos notes et voir si vos symptômes ont diminué et, dans le cas de troubles neurodégénératifs évolutifs, vous pourrez suivre le rythme de progression de la maladie.

Quand éviter d’utiliser du CBD ou des produits liés au cannabis

Même si le CBD est très sûr, il y a des circonstances où vous devez éviter d’en prendre sans avis préalable d’un professionnel médical.

  • Psychose
  • Trouble bipolaire (prudence)
  • Chaque fois que vous prenez des antipsychotiques ou certains antidépresseurs.

Références

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  3. Martín-Moreno, A. M., Reigada, D., Ramírez, B. G., Mechoulam, R., Innamorato, N., Cuadrado, A., & de Ceballos, M. L. (2011). Cannabidiol and other cannabinoids reduce microglial activation in vitro and in vivo: relevance to Alzheimer’s′ disease. Molecular pharmacology, mol-111.
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  10. Di Filippo, M., Sarchielli, P., Picconi, B., & Calabresi, P. (2008). Neuroinflammation and synaptic plasticity: theoretical basis for a novel, immune-centred, therapeutic approach to neurological disorders. Trends in pharmacological sciences, 29(8), 402-412.
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Conditions qui répondent au cannabidiol